Les ceintures de compétences

Les ceintures de compétences

Bref historique

Entraide et prospérité mutuelle.

Jigoro Kano
The Japanese Book “空手道”(Karatedo)

Jigoro Kano invente le judo et propose deux ceintures de couleurs : une blanche pour les novices et une noire pour un niveau plus élevé d’expertise. L’idée est donc de proposer aux ceintures noires de montrer, d’entrainer et d’élever les ceintures blanches à leur niveau. La coopération joue donc un rôle essentiel dans ce sport martial.

Fernand Oury, adepte de ce sport et lui-même ceinture noire, intègre ce principe dans sa classe composée d’une trentaine d’élèves. Pour lui, rien de mieux que l’hétérogénéité ! Il propose alors un parcours sur mesure dans quatre matières. C’est le début des ceintures de compétences.

Les ceintures de niveau permettent aux enfants d’évaluer leur réussite dans tel ou tel domaine d’activité de la classe. Une ceinture élevée se doit d’aider un débutant, autrement dit, plus un enfant a une ceinture élevée, plus on peut être exigeant avec lui. Grâce au tableau des ceintures affichées en permanence dans la classe, les enfants savent toujours où ils en sont.

Wikipédia

Descendre une piste de ski…

Afin de comprendre pleinement le principe des ceintures de compétences, je prends l’exemple du ski alpin (contrairement à Oury, je ne pratique pas le judo, mais j’adore skier). Une personne qui peut descendre une piste rouge est à même à descendre des pistes vertes (pistes faciles) et bleues (pistes moyennes), mais ne peut pas encore emprunter des pistes noires (pistes très difficiles). Cette personne doit encore s’y entrainer avant de tenter une descente qui fera appel aux différentes compétences maitrisées jusqu’à présent. Parallèlement à son propre entrainement, cette personne peut aussi aider d’autres personnes à utiliser les bâtons, skier en parallèle, descendre des pistes bleues (c’est-à-dire dans les compétences qu’elle-même maitrise déjà) …

En classe, c’est la même chose! Pourquoi attribuer à l’élève une moyenne générale ou lui proposer une année complémentaire s’il a rencontré des difficultés dans une notion? Ne vaut-il mieux pas le rendre “expert” dans ce qu’il sait et l’aider dans ce qu’il ne sait pas avec l’aide d’un autre expert? Sur la piste rouge, vous avez bien entrainé un ami qui ne l’avait jamais descendue, non?

Ce que sont les ceintures

Une ceinture est une représentation imagée d’un niveau de maîtrise à atteindre. Il existe des ceintures de compétences (encore appelée de couleurs ou de matières) et des ceintures de comportement. L’idée principale est que l’élève acquiert ceinture après ceinture, de la ceinture blanche, en passant par la jaune, la orange, la verte, la bleue, la marron pour arriver enfin à la ceinture noire. L’élève se voit ainsi progresser tout au long de son parcours. Et il n’est évidemment pas possible de perdre une ceinture et de revenir en arrière. C’est tout l’intérêt d’un tel dispositif : l’élève grandit ! C’est super positif comme regard porté sur le parcours de l’enfant.

Les gommettes remplacent les ceintures.

L’enseignant propose aux élèves de valider les items pour lesquels ils se sont entrainés. Et là, tout dépend des classes. Certains préfèrent proposer une semaine de validation, offrant ainsi l’occasion pendant une durée détermine que chaque élève présente une évaluation sur l’item (ou les items) qu’il souhaiterait valider. Ou bien, comme dans ma classe, les enfants ont l’opportunité de venir demander à valider l’item quand il le souhaite. Il convient alors de bien fixer des échéances pour éviter que certains élèves ne tardent à avancer.

L’élève utilise des gommettes de couleurs pour représenter les ceintures. Dans de nombreuses classes coopératives, une grille que l’on appelle “je grandis” est affichée au mur de la classe. On y voit la progression de chacun. Pour certains, c’est indispensable pour permettre les aides entre pairs. C’était bien l’idée de Fernand Oury : un élève ceinture orange peut aider un élève ceinture jaune. Pour d’autres enseignants, cette grille affiche clairement les faiblesses des élèves plus fragilisés. Elle peut également engendrer de la compétition. Personnellement, j’affiche la progression et tout est une question de climat de classe. Quand j’entends mes élèves, il y a davantage d’émulation que de compétition !

Le carnet des ceintures

L’idée est géniale… Il fallait encore la concrétiser! Malheureusement, je suis un prof qui ne suit pas à la lettre la programmation d’un manuel scolaire. Je n’aime pas ça et je préfère m’inspirer du quotidien de la classe. Il me fallait néanmoins des balises à placer sur la route des apprentissages. J’ai donc fait l’impensable : j’ai ouvert nos programmes!  Cela m’a pris des jours mais j’ai finalement pu construire des grilles de compétences en reprenant les notions à certifier en fin de 6e année. Il me serait impensable de réaliser des ceintures sans l’appui des supports théoriques. Ainsi, je propose aujourd’hui à mes élèves des ceintures en TEXTE – PHRASE – MOT – VERBE – SOLIDES & FIGURES – GRANDEURS – NOMBRES – TABLES – TRAITEMENT DE DONNEES et CONFERENCE. Chaque ceinture est subdivisée en 7 paliers, de la couleur blanche à la couleur noire.

En donnant un tel outil aux enfants, l’enseignant renforce ce que l’on appelle l’alignement pédagogique, qui consiste à aligner les objectifs du cours, les pratiques pédagogiques et l’évaluation. De plus, les enfants créent des liens avec ces repères. Petit à petit, ils connaitront même mieux ce carnet que l’enseignant ! C’est du vécu 😉

Complexifier les notions

Travailler en situation complexe, et non en découpage linéaire simplificateur et cause de nombreux échecs, demande que l’enseignant soit capable de mettre le doigt sur les difficultés des enfants, et surtout, possède les outils nécessaires pour les amener à apprendre ce qu’ils ne maîtrisent pas et dont ils ont besoin. (…) En d’autres termes, il est indispensable d’assurer la continuité des apprentissages dans la tête des enfants, et pas dans le suivi d’un programme indépendamment des sujets apprenants. (Stordeur, 2016, p222) (1)

Stordeur, J. (2016). Comprendre, apprendre, mémoriser. Les neurosciences au service de la pédagogie. Louvain-la-Neuve: De Boeck Education

Joseph Stordeur n’est pas le seul à insister sur le fait qu’il est dangereux de découper un programme de manière linéaire. C’est pourquoi j’insiste sur la complexité des compétences en grandissant dans chaque ceinture et sur le fait que nous abordons les notions quand elles “arrivent” en classe à la suite d’une lecture, d’un toilettage de texte, d’une manipulation en mathématique, … et non parce qu’il faut la voir ce jour à la 2e heure… Nous pouvons donc faire les découvertes d’une notion “jaune” et ensuite directement passer à la découverte d’une notion à la ceinture “orange”. Ce n’est pas une lecture linéaire, ligne après ligne, item après item. Pensez-donc bien à votre progression. Les enfants ont avant tout besoin de créer des liens et pour se faire, il faut laisser la complexité des savoirs telle qu’elles sont.

Pour vous aider à construire cette progression complexe, je vous invite à prendre une compétence dans votre programme. Généralement, elle doit être validée pour la fin d’un cycle. Elle entre donc dans une ceinture élevée, comme la bleue ou la marron. Puis, vous la simplifier. Prenons par exemple “je dis, je lis et j’écris des nombres de 0,001 à un milliard”. Ce sera ma ceinture marron. On peut la décomposer comme ceci :

  • ceinture blanche : je dis, je lis et j’écris des nombres de 0 à 100 000 (un rappel du cycle 3)
  • ceinture orange : je dis, je lis et j’écris des nombres de 0 à 1 000 000
  • ceinture verte : je dis, je lis et j’écris des nombres de 0,001 à 1 000 000
  • ceinture marron : je dis, je lis et j’écris des nombres de 0 à 1 000 000 000

J’ai très vite réalisé que les grilles devaient avoir des liens entre-elles. Si nous abordons le volume en GRANDEURS dans la ceinture marron, il faut également aborder la notion des solides en SOLIDES & FIGURES dans la ceinture marron. Alors en mathématique, les liens se font assez rapidement.

En français, c’est la même chose ! Si je vois l’adverbe dans la ceinture mot, il est important d’aborder les compléments de phrase dans la ceinture phrase. Et puis, quoi de mieux que de proposer une ceinture de texte ? A quoi bon apprendre à enrichir un nom si ce n’est pour écrire, par exemple, une description enrichie d’un personnage? J’ai donc revu la grille de compétences de la ceinture TEXTE en essayant de créer des liens avec les autres ceintures de français. Par exemple, il faut maitriser les notions en français des autres ceintures bleues et le prouver dans l’écriture du texte de la ceinture bleue afin de l’obtenir.

Enfin, dernier point important, la ceinture blanche a énormément d’importance ! C’est elle qui enclenche le processus. Il est donc important de faire en sorte qu’elle puisse être facilement validée pour motiver les élèves à s’engager dans la suite de leur parcours.

Un exemple de deux de mes grilles. N’hésitez pas à cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Sur une année, un cycle ou tout le primaire ?

Dans ma classe, l’élève qui arrive en 5e année commence à la ceinture blanche. Puis il progresse de la jaune à la noire tout au long du cycle de 2 ans. Le découpage se veut chronologique (on passe une couleur à la fois), mais également complexifié (les notions de la ceinture précédente sont à maitriser pour valider la ceinture suivante).

Il est évident que le parcours de chaque enfant se doit d’être individualisé, guidé par l’enseignant lui-même avec l’aide d’un plan de travail et de plusieurs grilles. Ainsi, certains seront à la ceinture verte en fin de 5e année, tandis que d’autres, plus rapides, seront à la bleue. L’objectif étant d’atteindre “le socle des compétences” pour la fin de 6e année afin de passer les épreuves certificatives du C.E.B. (ces épreuves correspondent à ma ceinture noire).

Malheureusement pour moi, dans mon école, les ceintures ne sont proposées que par mon équipe, c’est-à-dire au cycle IV. L’idéal, bien évidemment, est de commencer le parcours des ceintures dès la 1ère année de l’enseignement primaire. L’élève peut donc évoluer au fil des ans dans sa progression. Un enseignant de 5e année, par exemple, recevrait des élèves situés à différents endroits de son parcours et leur permettrait de continuer là où ils se situent. C’est en tous cas l’avantage d’un tel dispositif ! C’est pourquoi je collabore avec un collectif d’enseignants belges pour créer des ceintures de la P1 à la P6. Si ça vous intéresse de nous rejoindre, n’hésitez pas à me contacter !

Choisir ses ceintures

C’est à vous de sentir les ceintures que vous souhaitez proposer à vos élèves. Je sais que de nombreux praticiens vous diront de commencer petit à petit, par l’une ou l’autre ceinture. Pour ma part, je ne suis pas d’accord, je l’ai vécu ! J’ai commencé par 3 ceintures et j’ai directement constaté que les élèves se jetaient littéralement dessus. Il n’y a fait pas beaucoup de marge de manoeuvre puisqu’ils n’avaient que 3 possibilités. En 2 mois, les élèves avaient progressé de la blanche à la marron. Bien trop rapide !

De plus, et c’est sans doute le plus important, le dispositif des ceintures transforme complètement l’évaluation. Je proposais une évaluation par ceinture dans 3 domaines et mes évaluations traditionnelles dans les autres. Non, ça n’allait pas ! Je vous explique le tout dans mon article sur l’évaluation.

Je vous conseille de premièrement, choisir vos ceintures. Plus il y en aura, plus les élèves auront le choix ! Ensuite, il faudra construire vos grilles de progression pour qu’elles soient prêtes, données à vos élèves et non modifiables par la suite. Puis, vous vous donnez des échéances. Par exemple, comme je reconstruis à chaque nouveau cycle mes ceintures, je réalise toutes les ceintures blanches et jaunes pour la rentrée. Puis, pendant les vacances de Noël (et pendant l’année), j’anticipe les ceintures oranges et vertes. L’été suivant, je bosse sur l’année suivante…

On peut aussi se dire qu’on commencera au prochain cycle (ou à la prochaine année si vous travaillez sur un an). Tout ce que vous faites (les fiches, les évaluations, les approfondissements) seront ensuite “transformés” en ceintures en y apposant un petit logo. Parfois, il vaut mieux être patient !

Combien de paliers ? Là aussi c’est votre choix. Mais dites vous bien que plus vous en proposerez et plus vos élèves seront en évaluation. Et ça, on sait que c’est pas top ! Pour ma part, j’aime bien jongler entre 2 et 3 paliers par années. Au Judo, Jigoro Kano ne proposait que deux ceintures : la blanche et la noire. La noire permettait de reconnaitre les “experts”. C’est par la suite, en Europe, que l’on a introduit toutes les autres couleurs afin d’atteindre plus facilement un nouveau palier. Une question de motivation…

Enfin, je vous rappelle qu’il ne faut pas couper le programme en ceintures. Vous n’y arriverez pas ! Le programme est dans une logique d’enseignement… tandis que les ceintures favorisent une logique d’apprentissage. Non, au contraire, trouvez les matières importantes, celles dites incontournables.

Pour aller plus loin

Je ne pouvais terminer cet article sans mentionner le livre de Sylvain Connac et Pidapi qui m’ont permis d’avancer dans la construction des ceintures. Merci! Si vous souhaitez installer les ceintures dans vos classes, je vous suggère la lecture du livre qui vous explique la philosophie derrière les ceintures et le plan de travail, et ce, de manière très concrète.

Je vous propose aussi la lecture de mon ouvrage sur les ceintures que vous trouverez chez Esf Sciences Humaines.

Voici une vidéo dans laquelle je présente les ceintures de compétences pour mon ouvrage chez ESF. Merci à mes élèves de 2020-2021 (et les parents) pour avoir joué le jeu !

28 Comments
  1. Bonjour,

    Je trouve vraiment cela super intéressant votre système de ceintures.
    Une question me vient immédiatement à l’esprit….est-ce vous qui avez créé toutes ces fiches d’exercices en conjugaison, mesures, grammaire,…. ou y a-t-il des fichiers à acheter ou à télécharger?

    Dans l’attente de vous lire, je vous souhaite une belle journée

    Mireille

    1. Bonjour Mireille,
      Un tout grand merci. Cela fait plaisir! En France, il y a le dispositif Pidapi (voir http://pidapi-asso.fr/) qui en est à la version 7. C’est en gros des fichiers que l’on peut acheter pour mettre à disposition des élèves. C’est de ce dispositif dont je me suis basé pour créer mes propres fiches, en lien avec mon école, mes élèves, bref, ma réalité de terrain. En Belgique, pour le moment, rien de tel que je connaisse. Néanmoins, il existe chez nous de très bons manuels que l’on peut adapter pour créer son propre système de fiches, comme par exemple le “Gai Savoir”, qui partagent ses classeurs en partie découverte, entrainement et évaluation. En français, je n’ai encore rien trouvé… Si vous avez des conseils 😉

      1. Bonjour,
        J’ai adopté les ceintures de compétences l’an dernier en 3ème année, pour les tables de multiplication (j’ai préféré commencer petit pour un début). Cela a vraiment bien fonctionné, car les enfants n’accumulaient pas d’échecs, ils allaient d’essai en essai jusqu’à la réussite puis passaient à la ceinture suivante. J’ai trouvé des modèles sur le site charivarialecole, que j’ai refaits “à ma sauce”. Je les partagerai volontiers avec ceux qui seraient intéressés.Sur ce site, j’ai participé à l’élaboration de ceintures en grammaire, et elles existent aussi pour conjugaison. Sur le même principe, il y a aussi les “étoiles”, pour CP et CE (site français).

        1. Merci beaucoup pour ce partage d’expérience! Effectivement, charivari est une source d’inspiration pour chacun d’entre nous. François Lamoureux et son équipe (sur Twitter) réalisent également des ceintures et la Team cp/maternelle (toujours sur twitter) des étoiles de compétences. Le principe est bien de personnaliser les apprentissages et rendre l’évaluation formative et positive. Si d’autres profs belges souhaitent participer à l’élaboration de nos ceintures, n’hésitez pas à m’envoyer un mail privé 😉 Plus on est de fous…

        2. Super idée de commencer par les tables. Je suis en P3 depuis pas longtemps et j’ai un peu de mal à me lancer . Je cherche une manière de travailler qui tienne compte du niveau (très différent) de chacun. Si vous êtes d’accord de partager vos fiches, je suis preneuse pour le lancer dans ce type de fonctionnement. Merci ☺️

        3. bonjour, je viens de prendre une classe pour une durée indéterminée. je cherche a mettre en place un plan de travail pour alimenter les élèves les plus avancés. ce qui me permettra du coup a m’attarder avec ceux qui ont de la difficulté pour assimiler les notions de la 3eme année. toute aide est la bienvenue. je vous remercie beaucoup pour vos idées et si c’est possible de partager votre fichier, vous me rendrez un grand service. merci

          1. Bonjour. Toutes mes fiches sont crées ou empruntées. Nous utilisons aussi de nombreux manuels scolaires. Raison pour laquelle je ne les partage pas. J’espère que vous comprendrez !

  2. Bonjour,

    Merci pour ce blog, c’est très inspirant mais aussi rassurant de voir que d’autres ont la même philosophie. Je viens de terminer ma 1ère année et l’an prochain je souhaiterais personnaliser davantage les apprentissages et l’évaluation, notamment via le plan de travail et les ceintures de compétences. Je pense aussi partir des textes des enfants pour appréhender les notions de français et de créations mathématiques pour découvrir/revoir des notions en nombres et opérations et géométrie. J’avais commencé ce travail en fin d’année, pour tester, et c’était très prometteur!
    Les fichiers GAI SAVOIR sont en effet bien pensés. Avez-vous entre-temps trouvé une équivalence en français? Je suis en pleine recherche pour la phase d’entrainement. Je pense peut-être à construire cela moi-même mais j’ai l’impression que le chantier est titanesque. Avez-vous des conseils, des ressources en ligne ou à trouver en bibliothèque?

    Merci d’avance pour votre réponse.

    Belle soirée.

    Gaétane

    1. Bonsoir Gaetane, un tout grand merci pour ton message. Effectivement, c’est rassurant de réaliser que nous ne sommes plusieurs à modifier nos pratiques afin de répondre aux besoins de nos élèves. Tu verras, l’utilisation d’un plan de travail ainsi que des ceintures marquera une étape importante dans tes pratiques. Je ne connais malheureusement aucune équivalence au niveau du français et je dois avouer que je me détache même des fichiers GAI SAVOIR pour créer des fiches plus personnelles. C’est effectivement un chantier énorme et j’encourage à l’entreprendre petit à petit à l’aide de toutes les ressources disponibles. Pour ma part, j’ai une bibliothèque de manuels scolaires. Pour chaque notion, je les consulte afin de trouver les exercices les plus pertinents. Bon travail et surtout, n’hésite pas au besoin!

  3. re-Bonjour,

    J’ai par erreur indiqué mon adresse mail dans le nom, du coup celle-ci s’affiche sur le blog ce que je ne souhaite pas. comme je ne sais pas modifier mon message, pourriez-vous enlever mon adresse mail?
    Merci d’avance et désolée pour ce désagrément 😉

    Gaétane

  4. Bonjour!
    Je perdais un peu confiance mais voila que je vous lis… Je serais ravie de pouvoir partager mes recherches. Pour le moment, j’ai quelques fiches organisées en ceintures pour les mathématiques en 3e année. Comment puis-je m’y prendre?
    Marie

  5. Merci pour le partage : vous proposez du concret et c’est toujours précieux et inspirant.
    Avec quel logiciel réalisez-vous les fichiers texte que vous mettez en ligne, si ça n’est pas une question indiscrète ?

  6. Bravo pour ce site, je viens de le découvrir grâce à votre réponse sur le groupe de la classe flexible. Petite question qui paraît bête mais que faites-vous des enfants qui réussissent rapidement le passage des ceintures? Durant le plan de travail, ils ne font pas des exercices de remédiation ou pour passer ses brevets. Alors que font-ils? Ils aident un élève? Les mettez-vous en travail pour aller plus loin sur la matière? J’ai de très gros écarts de rythme et de matières (si je peux dire ça comme ça) et j’ai l’impression de parfois “prendre” énormément de temps avec les plus faibles, j’ai toujours peur de laisser de côté les autres…

    1. Merci beaucoup Caroline. Effectivement, les élèves qui réussissent rapidement continuent dans les ceintures, aident les autres et s’investissent dans des activités facultatives : textes libres, conférences, projets, jeux, … L’idée des ceintures est de laisser l’élève progresser à son rythme. Pour le moment, en classe, j’ai une élève qui réussit tout. Elle avance. Parfois, elle s’entraine puisque ce sont quand même de nouvelles notions (ou notions approfondies).

      N’hésite pas à utiliser l’entraide, l’aide et le tutorat pour aider les plus faibles.

  7. Super travail! Vus les différents niveaux de ma classe, je souhaiterais mettre en place votre système de ceintures…Seulement comme je me jette à l’eau, j’aimerais savoir si vous voudriez bien partager votre travail que je puisse le modifier pour ma classe? Je suis prise par le temps. Mais j’aimerais tellement essayer cette méthode. Un tout grand merci.

    1. Bonjour. Merci! Malheureusement je ne partage pas mes fiches pour plusieurs raisons. Mais je reste dispo pour répondre à vos questions!

  8. Bonjour,
    Je compte démarrer cette année avec mes élèves de 4ème primaire. L’année dernière, j’avais testé via le calcul mental en 3ème année primaire. Les enfants adoraient, ils étaient ravis. Je souhaite donc démarrer en septembre complètement.
    Etant belge comme vous, j’ai quelques questions :
    1) Pour le bulletin, si tous les enfants ne font pas l’évaluation en même temps, comment procédez-vous ?
    2) Pour les périodes d’enseignement avec tous les élèves, comment avancez-vous ? Je veux dire, est-ce possible via votre méthode qu’un enfant soit à la première ceinture en conjugaison et un autre élève, très avancé, à la 4ème par exemple ? Dans ce cas, que voyez-vous durant les moments d’oral ?

    D’avance un énorme merci

    1. Bonjour!
      Concernant ta première question, c’est justement ça qui est fun 😉 Plus sérieusement, il n’y a plus la possibilité de se comparer, donc exit la compétition ! J’encode donc les points au fur et à mesure dans mon bulletin. Si un élève n’a pas encore de point, pas grave. Il n’est pas considéré comme absent et n’a évidemment pas zéro. Il n’a “juste” pas encore passé cette évaluation.
      Concernant la 2e question, je pense que tu fais référence aux temps collectifs extrêmement importants. C’est la majeure partie du temps. Finalement, les ceintures entrent en heure de plan de travail, une période par jour. Donc j’introduis les nouvelles notions en fonction du carnet des ceintures. C’est souvent du nouveau pour mes élèves. Ils sont tous présents à cette découverte. C’est par la suite, quand je clôture ce temps de découverte qu’ils prennent des chemins personnalisés.
      J’espère t’avoir répondu. Bon travail!

      1. Bonjour,
        Merci pour cette réponse, et encore mieux… Si rapide 😉
        Je comprends mieux pour les periodes de temps collectifs.
        En ce qui concerne les “points”. Pour le bulletin, alors concrètement, vous complétez petit à petit en fonction de l’avancement des élèves. OK. Mais pour mettre les points au bulletin ? Vous ne prenez uniquement les résultats des contrôles réalisés par TOUS les élèves ? Par exemple, si certains ont la ceinture jaune, d’autres la verte, pour la période, vous ne comptez les points que de la ceinture jaune si tous sont passés ?
        Je trouve cela tellement motivant pour les élèves, que j’aimerai me lancer dans l’aventure. Je vais avoir des niveaux extrêmement différents et je veux que chacun puisse travailler, sans s’ennuyer ni “ne rien comprendre”. Du coup cette méthode me semble PARFAITE pour cela ! Ici je me lance dans les ceintures de TABLES mais mon thème de classe étant Harry Potter, je vais avoir non pas des ceintures de couleurs différentes mais bien, le niveau baguette magique, niveau cape d’invi… le tout te rendant invincible ! Hihi

        1. Imaginons que j’entame une découverte de la ceinture jaune. Quand elle est terminée, je donne le diagnostic à mes élèves. Ceux qui valident la ou les compétence.s, j’indique directement les points pour le bulletin en cours. Les autres continuent les entrainements puis passent le ou les test.s. Quand le test est réussi, j’encode les points du bulletin en cours. Ainsi, le bulletin est la photo actuelle du parcours des enfants. Je n’attends pas que tout le monde ait réussi la compétence visée pour mettre les points. Il y a donc des évaluations différentes dans chaque bulletin. Par contre, j’attends avant de rendre les feuilles pour éviter les tricheries. Il n’y a pratiquement pas de si grand écart entre jaune et verte. Chez moi, chaque couleur correspond à plusieurs compétences (ou notions). Généralement, il y a un écart d’une couleur. J’adore l’idée du thème! Bon travail 😉

  9. Bonjour,
    Je suis de retour pour vous poser une nouvelle question… concernant le plan de travail. Les enfants le complètent petit à petit durant la semaine, ou lorsqu’ils reçoivent le plan, ils décident des différents travaux à réaliser durant la semaine ou les 15 jours ? J’imagine que pour faciliter les choses ce serait mieux au début, mais pour motiver un élève à décider ce qu’il veut sur le moment , c’est peut être mieux qu’il décide au moment même … (je parle quand ils sont autonomes puisque quand ils sont au niveau 1 d’autonomie, vous proposez vous même les exercices à réaliser ..)

  10. Bonjour,

    Je viens de découvrir votre site en effectuant des recherches sur les ceintures de compétences et les plans de travail dans l’optique de les mettre prochainement en place au sein de ma classe. Je suis émerveillée par le travail que vous avez réalisé.

    Dans cet article, je lis ce paragraphe :
    “Je vous conseille de premièrement, choisir vos ceintures. Plus il y en aura, plus les élèves auront le choix ! Ensuite, il faudra construire vos grilles de progression pour qu’elles soient prêtes, données à vos élèves et non modifiables par la suite. Puis, vous vous donnez des échéances. Par exemple, comme je reconstruis à chaque nouveau cycle mes ceintures, je réalise toutes les ceintures blanches et jaunes pour la rentrée. Puis, pendant les vacances de Noël (et pendant l’année), j’anticipe les ceintures oranges et vertes. L’été suivant, je bosse sur l’année suivante…”

    Quand vous dites que vous reconstruisez vos ceintures à chaque nouveau cycle, je suppose que vous voulez parler des fiches d’approfondissements ou de tests des ceintures et non de vos grilles de progression puisque la matière du cycle reste identique (en tout cas jusqu’à l’arrivée du tronc commun). Est-ce bien cela?

    Concernant vos grilles de progression, seriez-vous d’accord de les partager comme vous l’avez fait dans cet article pour les ceintures “phrase” et “solides et figures”?

    Je m’interroge également sur la validation des ceintures. Prenons un exemple avec votre grille de progression pour les ceintures des “solides et figures” : un élève qui éprouverait de grandes difficultés par rapport aux triangles (ceinture jaune) mais maitrise parfaitement dès le premier test proposé collectivement ce qui concerne les quadrilatères (ceinture orange). Que faites-vous ? Reste-t-il à la ceinture blanche ou passe-t-il à la ceinture orange ?

    D’avance un énorme merci pour votre réponse.

    1. Bonjour, non non, je retravaille tout. Chaque année, j’indique ce qui pourrait être modifié dans mes grilles de progression. Parfois, je me dis que telle notion serait mieux avant une autre. Je scinde aussi certaines compétences. Avant, j’avais la ceinture nombre. Aujourd’hui, il y a nombre et operations. Et donc, je modifie également les approfondissements, les diagnostics et les tests.
      Pour la validation des ceintures, je ne vais aborder les quadrilatères que lorsque tous les élèves auront validé les triangles. Parfois, je valide alors que l’élève n’a pas atteint le seuil de réussite. Pas grave. Je sais que mes ceintures sont construites de manière spiralaire. L’élève aura donc le loisir de continuer à apprendre en avançant.

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