Evaluer autrement avec les ceintures

Evaluer autrement avec les ceintures

Si les enseignants commencent à s’intéresser aux ceintures, c’est avant tout pour leur permettre de gérer l’hétérogénéité de leurs élèves au quotidien. J’avoue, c’est la raison pour laquelle je me suis jeté dans le bain. Mais je ressentais aussi le besoin de modifier ma manière d’évoluer. Les ceintures offrent une réponse à cette 2e problématique.

Problématique

L’évaluation… LE sujet “préféré” de tous les enseignants. LE sujet qui fâche ou qui rassemble… A quoi servent les évaluations ? C’est quoi la différence entre une évaluation formative et sommative ? Faut-il noter les élèves ? Que mettre dedans ? Et que faire avec les élèves fragiles ? … Bref. Quand on entame ce genre de débat, on est sûr qu’on va en avoir pour des heures ! 

De mon côté, il y a avait plusieurs choses qui m’ennuyaient dans ce que je faisais. D’abord, je donnais des évaluations que l’on appelait dans mon école des “évaluations formatives”. Or, elle n’avait rien de formative puisqu’elle rentrait directement dans le bulletin et que je ne modifiais en rien mes pratiques selon les résultats obtenus. En gros, il y avait juste le beau mot “formative” apposé sur la feuille, mais rien ne changeait. Ensuite, que l’élève la réussisse ou non, je passais à la matière suivante. Oui ok… on faisait parfois des groupes de besoins/niveaux, mais jamais on ne proposait aux élèves de recommencer l’évaluation. Pire : elle était rangée dans le classeur et je demandais de la corriger et la signer pour la semaine suivante. Bravo Yves ! C’est donc les parents qui faisaient tout le travail et l’enfant n’en retirait absolument rien. Enfin, je constatais à de nombreuses reprises que ce qui pose problème chez les enfants, ce n’est pas forcément la compréhension de la matière. Non ! C’est le temps qui manque à certains d’entre eux pour l’étudier et s’exercer suffisamment. Nous avions d’ailleurs donné un petit questionnaire pour connaitre les activités après les cours. Affolant ! De nombreux enfants ont des emplois du temps de ministres : chaque jour, une nouvelle activité parascolaire ! C’est alors tout à fait normal qu’ils n’aient pas le temps de se consacrer aux tâches scolaires. Bref… il fallait que je change l’évaluation !

Les fonctions de l’évaluation

Faisons un petit détour théorique. Une évaluation répond à plusieurs fonctions :

  • L’évaluation sommative :  Selon Allal (2007), elle intervient à la fin d’une étape intermédiaire ou d’une étape finale lorsque l’enseignant établit un bilan certifiant les compétences et les connaissances acquises par l’élève. Elle peut donc avoir une visée certificative lorsqu’il y a la délivrance d’un certificat d’enseignement.
  • L’évaluation formative : elle intervient pour permettre à l’enseignant d’identifier les erreurs et les lacunes des élèves et de mettre en place des moyens pour y remédier. Allal (2007) y ajoute le concept de régulation et en propose 3 : la régulation est rétroactive et intervient vers la fin d’une unité d’enseignement/apprentissage (on parle de remédiation) ; la régulation devient interactive lorsqu’elle résulte des interactions de l’élève avec l’enseignant ; elle est proactive lorsqu’elle guide la mise en place de nouvelles situations d’enseignement/apprentissage, en proposant non seulement de la remédiation mais aussi des activités adaptées aux besoins des élèves.
  • L’évaluation diagnostique : elle est donnée en début d’une nouvelle séquence afin de situer le niveau des élèves pour que l’enseignant puisse adapter sa leçon. 

34° évaluation certificative : l’évaluation qui intervient dans la délivrance d’un certificat d’enseignement ;

36° évaluation formative : l’évaluation effectuée en cours d’apprentissage et visant à apprécier le progrès accompli par l’élève, à mesurer les acquis de l’élève et à comprendre la nature des difficultés qu’il rencontre lors d’un apprentissage ; elle a pour but d’améliorer, de corriger ou de réajuster le cheminement de l’élève face aux apprentissages et aux attendus visés ; elle peut se fonder en partie sur l’auto-évaluation ;

37° évaluation sommative : l’ensemble des épreuves permettant aux enseignants d’établir un bilan des acquis des élèves par rapport aux attendus au terme d’une ou de plusieurs séquences d’apprentissage ;

Décret portant les livres 1er et 2 du Code de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire, et mettant en place le tronc commun (1999)

Aujourd’hui, on désigne l’évaluation sommative comme étant une évaluation de l’apprentissage, tandis que les deux autres sont une évaluation pour l’apprentissage. Cela permet de comprendre que les deux dernières sont véritablement au service des apprentissages. Loin de moi de critiquer l’évaluation sommative car elle a toute sa place à l’école ! 

Dans mon dispositif des ceintures, on retrouve deux de ces trois fonctions : une évaluation est donnée la fin de ma séquence de découverte (je vous invite à lire cet article pour mieux comprendre) et permet à l’élève de se situer dans le niveau d’acquisition de la compétence. S’il a validé les items, elle est sommative puisque l’élève a répondu aux attentes. Les résultats sont encodés. Il passe à autre chose. S’il n’a pas validé les items, alors l’évaluation est formative : elle lui permet de savoir clairement situer ses lacunes et d’y remédier par la suite. Il s’agit du principe de la boucle évaluative. J’en parle dans cet article.

La problématique des notes

Là aussi c’est un débat vieux comme l’école ! Certains diront qu’il est important de noter les élèves, car cela permet de situer très exactement l’élève. Or, les recherches empiriques nous montrent justement que ce n’est pas aussi simple que ça ! Et d’autres sont totalement contre la note car elle n’a que des effets pervers de l’apprentissage.

Apprendre, c’est toujours prendre le risque de se tromper. Quand l’école l’oublie, le bon sens populaire le rappelle, qui dit que seul celui qui ne fait rien ne commet jamais d’erreurs.

Astolfi, 1997, p. 22-23

Personnellement, je trouve que c’est un faux débat. Tout dépend comment l’enseignant (et donc ses élèves) perçoit la note ! Et surtout le statut de l’erreur. A l’école, il est normal de se tromper. Il est donc normal de ne pas toujours obtenir de “bonnes notes” ! L’erreur n’est donc pas une faute. C’est une information utile pour apprendre (Favre, 2015).

Je n’ai pas trop eu le choix dans ce débat car ma direction m’a imposé de continuer à mettre des points, malgré les ceintures. Mais ayant changé mon regard sur la cotation, je vous assure que ce n’est plus du tout problématique ! On se fiche donc de savoir quel élève est le meilleur ! On ne regarde désormais que l’évolution de chacun. Simple ? Pas du tout ! Je vous invite à découvrir le phénomène inconscient de la constante macabre d’André Antibi…

La constante macabre, par André Antibi

Le feedback

L’évaluation formative doit apporter un feedback (une rétroaction) aux élèves sur leurs réussites et leurs erreurs. Il joue un rôle très important dans l’apprentissage, mais il reste encore fort inconnu des enseignants. Or, quand on apprend, même en dehors de l’école, ne veut-on pas savoir ce qui va ? Ce qui ne va pas ? Les raisons ?

Hattie et Timperley (2007) définissent l’objectif principal du feedback comme la réduction de l’écart entre les performances actuelles de l’étudiant et le but visé. L’enseignant peut le donner…

  • au niveau du contenu : “Comment la tâche a-t-elle été comprise et réalisée ?”. Ce feedback signale donc les erreurs de l’élève et où il en est dans la maitrise du concept. C’est celui qu’on donne, par exemple, en soulignant l’erreur sur la feuille. 
  • au niveau du processus renvoie à l’utilisation ou non des stratégies mises en oeuvre pour atteindre les objectifs. Ce niveau de feedback est le plus riche car il fournit une information transférable dans une autre tâche.
  • au niveau de l’autorégulation situe la connaissance de l’apprenant. C’est l’autoévaluation que l’on donne aux élèves. Avec le précédent, ce niveau de feedback est efficaces car il permet aux élèves de s’engager davantage et à améliorer l’auto-efficacité.
  • au niveau affectif : c’est le retour affectif sur le travail réalisé. Brookhart (2010) recommande de l’éviter car elle ne contient aucune information qui permette à l’élève de poursuivre son apprentissage. Et pourtant, c’est celui que nous donne le plus ! Bravo mon loulou… Super ! TB ! Je sais, c’est dur à encaisser… Nous travaillons avec des enfants qui ont besoin d’encouragements… 

Il est donc évident que les ceintures produisent ce feedback quotidiennement. Fini le temps des évaluations que l’on rangeait dans les classeurs sans comprendre la note, les erreurs, ce qui va bien. Non, désormais, les élèves réclament (vous agressent pour savoir s’ils ont réussi ou non !) pour voir leur évaluation. Désormais, comme ils ont la possibilité d’un nouvel essai, la correction est importante pour ne plus commettre les mêmes erreurs ! Ayant mis en place les ceintures en cours d’année, j’ai très vite vu la différence de comportement chez mes élèves. Avant les ceintures, aucun intérêt de la note, sauf pour les bons élèves qui aimaient la dire bien fort. Les élèves plus faibles essayaient d’être le plus discret possible. Aujourd’hui, avec les ceintures, la note n’a très peu d’importance : on veut savoir si la compétence est validée ou non ! On voit mettre une gommette de couleur pour montrer qu’on a obtenu la ceinture. On veut à tout prix réussir ! C’est pas beau ? N’est-ce pas là une réussite pour l’école ?

L’évaluation positive et éducative

Les ceintures répondent à une évaluation positive et éducative (Connac, 2017). Positive car l’enseignant ne regarde que ce qui fonctionne. L’enfant évolue, progresse sans son parcours, sans revenir en arrière. C’est un dispositif bienveillant. Educative car l’élève peut recommencer une évaluation qu’il n’aurait pas réussie. Il doit alors continuer à s’entrainer et à remédier à ses difficultés avant de passer un nouvel essai. Si je viens de parler de bienveillance, je mentionne ici que c’est aussi un dispositif exigeant ! Finalement, il n’est pas si facile d’atteindre un seuil de réussite élevé. Parfois, on préfère se contenter d’un 5/10. 

Alors justement, parlons-en du seuil de réussite ! Pourquoi un 5/10 ? Après avoir lu les ouvrages de Sylvain Connac, j’ai repensé à ce seuil et je le fixe désormais à 80%. C’est élevé, hein ! Oui mais… n’oublions pas que le dispositif permet de passer un nouvel essai après avoir approfondi davantage. On ne s’arrête donc pas à la 1ère évaluation. Et puis, finalement, cela signifie que l’évaluation est acquise ou non. Si elle n’est pas acquise, d’office elle est en construction ! Je ne vois donc pas l’intérêt d’utiliser le barème à trois échelles : acquis, en construction, non acquis. Evitons aussi les couleurs ! Dans mon école, avant, on utilisait le vert pour signifier que tout allait bien. L’orange pour une compétence en construction. Et le rouge… ah non pardon ! On a supprimé le rouge par du bleu pour une évaluation non acquise (en gros, le bleu est devenu source de cauchemars pour les élèves). Certains profs (je ne les citerai pas… mais si vous lisez ceci, sachez que je vous adore !) n’aimaient pas mettre une boule bleue uniquement, pour ne pas “stigmatiser” les élèves, les effrayer… Ils y ajoutaient donc un peu d’orange. Bref, on avait du bleu et du orange sur la feuille. Heu… Donc si je comprends bien, l’évaluation est non acquise et en construction ? Ça veut dire quoi ? En gros, les enseignants transformaient les notes par des couleurs : de 8 à 10, c’était vert. Enfin pas pour certains, car 8 n’est pas 10. Il faut donc mettre du vert avec un peu d’orange car on s’approche du 7… Vous voyez le bordel incroyable des couleurs ? 

Dans ma première évaluation, celle que nous appelons le diagnostic, j’indique la note uniquement si elle est égale ou supérieure à 80%. Je coche alors la case “acquis”. Si les résultats sont inférieurs à 80%, je ne les indique pas (quel intérêt ?) et je coche “je dois approfondir”.

recto du diagnostic

Lors de l’essai, que l’on appelle le test, on garde la même idée à savoir indiquer la note égale ou supérieure à 80%. Mais on a ajouté d’autres cases si la note est inférieure à 80%. En effet, si l’on suite le principe de la boucle évaluative, après un essai, l’élève doit remédier. La dernière case est une réflexion entre collègues : nous avons constaté que l’élève n’étudiait pas, car grosse dérive de ce système : pourquoi étudier puisque l’enseignant propose plusieurs essais ? Dès lors, on oblige les enfants à montrer une preuve du travail réalisé. S’il n’a rien fait, alors on coche la case “je dois approfondir mon étude”. Ce point sera développé dans un article à venir intitulé “le cahier d’apprentissage”.

Validation des ceintures

La validation des ceintures se passe différemment d’une classe à l’autre.

Dans ma classe, la 1ère évaluation que je donne à la fin d’une matière est prévue pour toute la classe à un moment précis de la semaine suivante. Je l’appelle le diagnostic, même si le terme ne répond pas au concept pédagogique. Il s’agit en réalité d’une évaluation qui sera formative ou sommative dépendant des résultats obtenus. Ensuite, l’élève a la possibilité de continuer à approfondir, remédier ou passer un nouvel essai lors des heures personnalisées (ces heures guidées par un plan de travail). C’est la même chose pour ce nouvel essai : l’évaluation sera sommative ou formative. Et la boucle continuera le temps de réussir la ceinture. Dès qu’une ceinture est obtenue (et donc, que tous les items sont validés), l’élève place une gommette de couleur dans le tableau affiché en classe.

Je vous avoue qu’il est très important de bien gérer le timing… On entend souvent dire que les ceintures permettent d’avancer à son rythme. C’est pas tout à fait vrai. C’est un rythme exigeant, dans le sens où l’enseignant veille quand même à ce que l’élève puisse repasser suffisamment rapidement son nouvel essai. Sinon, et cela arrive parfois, on traine des casseroles pendant toute l’année ! Je donne donc des échéances que j’écris au tableau. Je les rappelle toutes les semaines. J’appelle l’un ou l’autre à mon bureau pour lui demander quand il souhaite repasser son évaluation. Cela fait une piqure de rappel. Et, si vous avez lu le début de mon article, cela permet aussi de gérer le temps hors école ! Tu as judo mardi soir ? Alors évitons de placer une évaluation mercredi matin. On apprend aussi à gérer son agenda !

Du côté des autres classes, il y en a qui proposent une semaine de validation. Ainsi, pendant cette semaine spéciale, les heures personnalisées ne sont consacrées qu’aux évaluations. Les enfants se sont préparés pendant 3 ou 4 semaines à passer une ou plusieurs évaluation(s) pour valider la ou les ceinture(s) ciblée(s). Le principe est plus scolaire. A vous de choisir !

Le diagnostic est donné en même temps à tous les élèves.

Ce qui change pour le bulletin

Dans notre école, nous avons un bulletin commun à toutes les classes et je ne pouvais pas y échapper. Néanmoins, mon véritable bulletin est celui que je propose dans le carnet des ceintures : c’est ce tableau que l’on colorie à chaque période selon les ceintures obtenues. C’est très visuel car il permet de voir la progression de l’enfant. On passe de la ceinture blanche (on marque alors un “b” dans la case) à la ceinture noire. 

Concernant le bulletin officiel, un grand nombre de choses changent avec les ceintures. Un enseignant qui donne la même évaluation à tous ses élèves au même moment peut encoder ses résultats pour le bulletin. Dans le cas des ceintures, tout est modifié puisque désormais, chaque élève suit un parcours personnalisé et n’aura peut-être pas passé les mêmes évaluations avant la clôture du bulletin. Oui ! Vous avez bien lu : le bulletin de chaque enfant sera désormais différent des autres ! C’est l’idée même des ceintures : permettre à chacun d’avancer “à son rythme” dans le parcours qu’on lui propose. Peut-être que certains enfants ne sont pas encore prêts pour valider une compétence et d’autres oui. 

Un exemple me revient à l’esprit : en fin de 5e année, ayant un peu de bouteilles, je savais exactement quelles étaient les dernières matières à évaluer. Or, 7 élèves n’avaient pas atteint la ceinture requise. Je rendais le bulletin le lendemain et je me revois proposer à mes élèves un marché : soit on continue éveil cet après-midi (les enfants adorent l’éveil !) soit on aide les 7 élèves à remédier à leurs difficultés pour qu’ils puissent passer un nouvel essai demain. Et je fus fort surpris de les entendre répondre qu’ils avaient envie d’aider leurs camarades ! Nous avons donc passé l’après-midi à aider ces élèves dans le besoin. Le lendemain, 6 élèves sur 7 ont réussi leur évaluation. Le 7e, me direz-vous, n’était pas du tout vexé… j’ai discuté avec lui pour lui faire comprendre qu’en septembre, dès son retour à l’école, il pourrait à nouveau repasser un essai. Ce qu’il a réussi sans difficulté. 2 mois étaient passés !

Il convient donc de donner du temps à certains élèves d’intégrer pendant un peu plus de temps les notions qui leur semblent plus complexes à appréhender. Maintenant, je suis aussi rigoureux à proposer un rythme assez exigeant de travail : je veille à prévoir des échéances, je vérifie leur progression, je discute avec eux. 

Concernant les échéances, je prévois souvent en début de période les ceintures à valider pour le bulletin suivant. Dans notre école, nous en avons 4. Cela donne une marge pour progresser. Ces échéances sont écrites au tableau et dans le journal de classe. Nous les rappelons sans cesse. J’utilise un tableau Sheet de la suite Google reprenant chaque ceinture et le nom de mes élèves. Une croix signifie que l’item est validé, un A que l’élève approfondit cette notion (pour ensuite passer un nouvel essai) et un R pour une remédiation. 

N’hésitez pas à cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Avec l’informatique, on peut créer des liens automatisés. Ainsi, chaque enfant a sa propre grille et ne voit donc que sa progression. Il peut la consulter à tout moment. Les parents aussi grâce à un QRCode donné en début d’année ! Voici la progression du 1er élève.

Puisque chacun a un bulletin différent, c’est fini la comparaison des notes ! On se concentre désormais sur ses résultats, ses acquis et ce qui reste à parcourir ! Et ça, j’avoue, j’adore ! Surtout en début de 5e année quand ils commencent à comparer les résultats, réflexe bien évidemment acquis des années précédentes. Je me réjouis alors de leur rappeler le principe des ceintures et là, je vois leur tête qui change ! C’est vrai ! On n’a plus les mêmes évaluations ! 

Ce qui change aussi, ce sont les résultats ! Oui, si vous avez bien lu, le seuil de réussite étant fixé à 80%, il n’y a que des notes au-dessus de 8/10 qui apparaissent dans le bulletin ! Et ça, je peux vous dire que ça motive les enfants qui auraient été jusque là dans une spirale de l’échec. 

Du côté des parents, j’explique bien le fonctionnement en début de cycle. Je n’ai pas eu de retour négatif concernant ce changement dans le bulletin. Par contre, ce qui est très important, c’est de bien souligner le parcours réalisé dans le commentaire ! En effet, un enfant qui n’aurait pas validé un grand nombre d’évaluations a évidemment de très bons résultats. Je mentionne alors qu’il a bien réussi, mais qu’il reste du travail à effectuer. J’ai aussi fait la demande pour que notre bulletin permette de mentionner les évaluations non validées à ce jour. On peut alors voir le travail qui reste à réaliser. Ce n’est pas négligeable.

Bibliographie

Allal, L. (2007). Evaluation, lien entre enseignement et apprentissage. In V. Dupriez & G. Chapelle (Eds.), Enseigner (pp. 139-149). Paris : Presses Universitaires de France.

Antibi, A. (2003). La constante macabre ou Comment a-t-on découragé des générations d’élèves ? Math’Adore.

Brookhart, S. (2010). La rétroaction efficace. Montréal, Chenelière Education. Connac, S. (2017). Enseigner sans exclure. Paris : Esf Edition.

Hattie, J. & Timperley, H. (2007) The power of feedback. Review of Educational Research. 77(1), 81-112.

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