Le marché de connaissances

Le marché de connaissances

La connaissance est la seule chose qui s’accroit lorsqu’on la partage.

Sacha Boudjema

Origine des marchés de connaissances :

  “…Les marchés de connaissances sont des pratiques plus récentes. Un entretien de recherche avec Roger Beaumont, l’un des initiateurs de ces pratiques, nous en a appris beaucoup. Notamment qu’ils datent de 1999 et sont issus de la région du Lyonnais. C’est à partir de la présentation, par Michel Serres et Michel Authier à l’école Michel – Seres de Pollionnay, du logiciel Gingo, développé par la société Trivium pour des entreprises, que l’idée des arbres de connaissances a été découverte par le réseau d’enseignants du GLEM ( le groupe Lyonnais de l’ICEM – Pédagogie Freinet). Devant le cout important des logiciels et l’absence de matériel informatique adéquat et suffisant, plusieurs enseignants ont eu l’idée et le projet de tels réseaux mais sans ordinateur.”…

Source : Extrait du livre “La coopération entre élèves.”, Sylvain Connac, Canopé Editions

Contexte général expliquant l’intérêt de l’outil : 

Le marché des connaissances fonctionne sur l’idée que “Personne ne sait tout mais que tout le monde sait quelque chose.” Il s’agit d’un ensemble d’ateliers dans lesquels chacun est tour à tour “vendeur” ou “acheteur”. Une autre idée essentielle est de mettre en avant les “talents” de chacun. On le sait tous, tout le monde n’est pas forcément doué dans le domaine purement scolaire. Cependant, chacun a besoin d’être reconnu par ses pairs pour la personne qu’il est et les compétences qu’il possède.

Répercussions sur le climat de classe : 

Au niveau de chaque enfant : 

Valoriser la confiance en soi de chacun et les aider à développer le sentiment qu’ils sont capables.

Permettre de s’ouvrir aux autres et transmettre des informations, des savoirs.

Mettre en évidence les capacités de chacun.

Au niveau de l’enseignant : 

Découvrir les enfants sous un autre jour car beaucoup d’entre eux ont des talents auxquels on ne s’attend parfois pas.

Au niveau de la classe : 

Amélioration du climat de classe.

Développement de la coopération ainsi que de la solidarité au sein de la classe.

Types d’autonomies développées au travers de l’activité :

Autonomie fonctionnelle : agir pour soi – même, elle se manifeste sous la forme d’une autocontrainte et d’une autodiscipline.

Autonomie morale : choisir par soi – même, elle conditionne l’existence à partir de ce qui semble bon ou désirable.

Des compétences transversales abordées par le biais de l’activité :

Programme intégré adapté aux socles de compétences. ( PIASC) Programme des villes et des communes ( CECP)
  • Agir et réagir.
  • Etre curieux et se poser des questions.
  • Rechercher de l’information.
  • Traiter l’information.
  • Interagir avec son environnement social : communiquer.
  • Gérer son fonctionnement et ses apprentissages.
  • T 16. Faire preuve de curiosité.
  • T 6. Saisir l’information.
  • T 7. Traiter l’information.

Des liens avec le décret “Missions”, l’activité répond à la demande de …

Promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves.

Assurer à tous les élèves des chances d’émancipation sociale.

Sens : 

Montrer à tous ( enfants / instituteurs) que chacun a des compétences même si elles ne sont pas forcément scolaires.

Objectif :

Permettre aux apprenants de prendre confiance en leurs ressources.

Avantages :

  • Permettre aux enfants de se montrer capables d’autodiscipline, de prise de confiance en eux et d’avoir une possibilité d’entreprendre.
  • Développer la personne ( tenir compte des spécificités de chacun) et l’intelligence.
  • Mettre en évidence les compétences de chaque enfant. Cela peut concerner le domaine des savoirs purement scolaires ainsi que des aspects plus ludiques ou  a priori moins scolaire.
  • Laisser de la place à la créativité, l’invention et l’imagination.
  • Laisser une place pour que l’élève pose des choix dans ses apprentissages.
  • Ne pas se cloisonner à l’école mais s’ouvrir au monde.

Déroulement :

  1. Annoncer aux enfants ( 15 jours avant la date), qu’un marché de connaissances va être organisé.
  2. Rechercher la signification : Qu’est – ce qu’un marché ? Qu’est – ce qu’une connaissance ? Que peut – on faire, à votre avis,  lors d’un marché de connaissances ? Laisser un temps de réflexion individuelle aux élèves puis organiser un débat collectif.
  3. Expliquer que chaque personne de la classe a des compétences et qu’ils peuvent eux aussi transmettre leurs savoirs aux autres.
  4. Temps de réflexion individuel : En quoi suis – je “fort” ?  On peut soit ne rien préciser et laisser les élèves entièrement libres de leur choix, soit les orienter dans des domaines purement scolaire(Ex. : Cela doit avoir un lien avec quelque chose que l’on apprend en classe. ) ou non.
  5. Tour de parole afin que chacun puisse annoncer sa compétence.
  6. Inscription dans les différents ateliers proposés. Chacun choisit 2 ateliers. ( 2 ou 3 jours avant le marché)
  7. Quelques jours plus tard, organisation du marché. (  2 x 30 min)
  8. A la fin du marché, chacun s’exprime sur ce qu’il vient de vivre.

Règles :

Je m’inscris dans l’atelier et je respecte le nombre de place.

Si je suis vendeur, je suis responsable de l’organisation de mon atelier.

J’écoute les explications données.

Si j’en éprouve le besoin, je pose des questions.

Matériel :

Variable en fonction des ateliers proposés par les enfants.

La fiche d’inscription  à multiplier en fonction du nombre d’ateliers proposés.

Les étiquettes des prénoms des enfants en 2 exemplaires. ( 1er et 2ème tour)

Fiche d’inscription

Temps :

Préparation / annonce : 25 min.

Jour du marché : 2 x 30 min + 5 minutes de rangement

Clôture du marché : 15 min

Remarques :

Cette activité peut se mener au sein de la classe ou en collaboration avec une ou plusieurs autres classes. Personnellement, j’ai opté pour un marché avec des plus grands et un autre avec des plus petits. La fréquence est de 1 fois par mois. Les enfants sont demandeurs de l’activité.

Quelques exemples d’activités proposées par les élèves de ma classe :

Apprendre à dessiner des Pokémons, Réaliser une salade de poivrons, Apprendre à lire l’heure, Apprendre à dessiner…

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